François CACHEUX (1923-2011). Après les études secondaires, il fait trois ans en cours du soir chez Robert WLERICK qui devient ensuite son professeur à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués avant de passer aux Beaux-Arts où il reste peu, préférant l’enseignement de ZWOBADA et de WLERICK dans leur atelier. Mais en 1941, l’arrestation des Juifs décide ce protestant à son départ en Résistance au Réseau F2. Déporté, condamné à mort, il est sauvé par l’avance des troupes russes.
Commencent les années difficiles pour le jeune artiste. Mais en 1954, le Prix de la Villa Abd el Tif le tire pour deux ans des ennuis d’argent.
A son retour d’Alger, il devient professeur de dessin de nu aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand puis il est nommé par un concours national à la direction de l’école supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg qu’il quitte en 1989.
Depuis, c’est une suite d’expositions, à New-York, aux Etats-Unis où il représente la France au FMI à Washington, puis à Harvard. Les villes de Brest, Angers, St-Amand-Montrond, Cognac, Nevers lui rendent hommage par de grandes rétrospectives.
Le Palais d’Iéna a reçu ses grands bronzes en dépôt. Les musées d’Art Moderne de Paris, Albi, St-Amand-Montrond, Bourges, Strasbourg, Lausanne, Cracovie, Budapest, exposent ses œuvres.
Il a exécuté le grand Jean MOULIN à la demande de Jean MONNIER pour Angers et un François MITTERRAND que lui a commandé Pierre MAUROIS pour Lille. Coopté par la Fondation Taylor à Paris, il en est membre du comité.Il a entre autres plusieurs grandes sculptures à Trélazé, Sainte Gemmes et Avrillé.
De nombreux livres sont consacrés à son œuvre. Le plus important est celui que Henri MERCILLON écrit à la demande de François DAULTE à la Bibliothèque des Arts à Paris en 1997. Les plus récents sont ceux que Claude POUNEAU a sortis aux Editions PGR à Angers sur les pastels et les dessins de Cacheux en 1999.
La ville d’Angers inaugure en juillet 2001 un musée de sculptures en plein air à l’Arboretum. L’orangerie qui contiendra les esquisses en bronze, les dessins et les pastels, sera ouverte au public en 2003. Les œuvres situées en cet endroit entrent dans le patrimoine des musées de la ville d’Angers. A son retour de déportation, il reçoit la Légion d’Honneur, le Mérite National, la Croix de Guerre avec Palme, la Croix des Combattants Volontaires de la Résistance, la Médaille d’Or de la Renaissance Française, etc… Le 25 juin 1998, il a été fait Commandeur de la Légion d’Honneur. Les villes de Brest, Angers plusieurs fois, St. Amand 2 fois, lui rendent des hommages sous forme d’expositions.